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    BES : Dieu protecteur du foyer

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    Message par Admin Dim 2 Mar 2014 - 17:13

    BES



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    Bès (ou Bisu) est le Dieu du foyer. Il fut vénéré comme une sorte de génie du foyer, de divinité domestique et de Dieu de la fertilité, du mariage et de la grossesse. Il protégeait les femmes en couches, les nouveau-nés et les enfants ayant besoin de soins. Il protégeait également contre les morsures de reptiles venimeux, des insectes et des scorpions. Il fut aussi associé aux divertissements et était le patron des danseuses qui se faisaient tatouer sa représentation sur leurs cuisses.

    Il était présent aussi lors de la toilette journalière et son effigie était sculptée sur les miroirs et les objets qui y étaient nécessaires, comme des vases à cosmétiques. Malgré son aspect peu avenant, c'était un Dieu bienfaisant qui devait, justement par sa laideur, faire peur aux esprits néfastes et au malheur. Durant le sommeil, Bès éloignait les esprits maléfiques et mettait en déroute les démons. Il portait le titre de "Seigneur de Pount" ou "Seigneur de Nubie".


    Bès est représenté en gnome robuste aux cheveux longs et barbu à l'air bestial, avec un visage léonin à la langue pendante, des jambes arquées et des oreilles et une queue de lion. Il a certains aspects en commun avec la Déesse Taouret. Il porte des instruments de musique (Tambours) pour faire du bruit et ainsi mieux effaroucher les démons. À l’époque Gréco-romaine, il portait un bouclier, des épées et des couteaux. Il fut au début représenté nu puis vêtu, à partir du Nouvel Empire (1549-1080), d'une peau de panthère, ou de lion, dont la queue lui retombe entre les jambes. Il était souvent coiffé de plumes d'autruche.

    Au cours du Nouvel Empire et jusqu'au règne d'Amenhotep IV (ou Akhénaton, 1353/52-1338) il était représenté ailé, ou en portant sur ses épaules le Dieu Harmakhis. Par contraste avec les autres divinités Égyptiennes, qui sont, d'habitude représentées de profil, Bès est toujours représenté de face. Quelques spécialistes, comme James R.Romano ont démontré qu'aux commencements, Bès était une représentation d'un lion dressé sur ses pattes de derrière. Après la Troisième Période Intermédiaire (1080-656), il fut plus souvent perçu comme juste une tête ou un visage et souvent portés sur des amulettes.

    Il ne disposait, semble t-il, d’aucun lieu de culte, mais une récente découverte, mise au jour dans un temple dans l'oasis de Bahariya, fait supposer que celui-ci pourrait lui être dédié. En tant que divinité secondaire, il était aussi présent dans les temples d'autres Dieux et dans des petits sanctuaires où il était vénéré pour ses talents de guérisseur. Le temple funéraire de Séthi I (1294-1279), à Abydos, avait un emplacement aménagé en son honneur.


    Les débuts de son culte sont encore disputés. Alors que des études antérieures identifiaient Bès avec pour origine la Nubie, voire la région des grands lacs d'Afrique, venant du peuple Twa (des pygmées) au Congo ou au Rwanda et qu'il aurait été introduit dans le pays au cours de la XIIe dynastie (1991-1783), des recherches plus récentes indiquent qu'il était présent en Égypte depuis la Période Thinite (v.3150-2647). Des mentions de Bès peuvent même être attribuées à la période pré-Dynastique à des cultures de la vallée du Nil, mais son culte ne se serait répandu qu'au début du Nouvel Empire (1549-1080). Il fut vénéré bien après l'époque pharaonique, même lorsque le Christianisme s'implanta dans le pays.

    Il fut à l'origine la divinité protectrice de la maison royale d'Égypte, mais devint un Dieu populaire dont le culte fut largement diffusé. Il était présent dans tous les foyers du pays. Souvent à la tête, ou aux pieds des lits, ou sous forme de quantité d'amulettes, ou parmi les figurines présentes dans l'autel réservé au culte domestique. Les divertissements, la danse et la musique furent des composantes essentielles de son culte. Dans la dernière période, il fut surtout vénéré à Saqqarah et à l'époque Gréco-romaine à Antinoë et Abydos. Un oracle de Bès se trouvait encore dans la ville, même à l'époque de l'Empereur Constantin (305-337).

    Par ailleurs des amulettes retrouvées avec ses images montrent qu'un culte de ce Dieu était à l'époque Romaine pratiqué dans toute la Méditerranée. Comme de nombreux Dieux Égyptiens, le culte de Bès fut exporté à l'étranger. Il s'est révélé en particulier très populaire chez les Phéniciens et les Chypriotes. Selon Fabio Arduino, le culte de Saint Bessus dans le Nord de l'Italie peut représenter la Christianisation du culte de Bès. Saint Bessus fut également invoqué pour la fertilité et Bessus et Bès sont tous deux associés à une plume autruche dans leur iconographie. L'île des Baléares, Ibiza, tire son nom actuel de ce Dieu, apporté par les premiers colons Phéniciens en 654 av.J.C. Ces colons, surpris par l'absence de toute sorte de créatures venimeuses dans l'île pensèrent que c'était l'île de Bès. Plus tard, les Romains l'appelèrent, Ebusus.


    source : Antikfoever

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