Sur les sentiers du paganisme et de la sorcellerie

Un forum d'étude et de partage de nos pratiques, autour des néo-paganismes, de la wicca et de la sorcellerie.


    [Ougarit] Anat Déesse du panthéon Ougarit

    Sith'ari
    Sith'ari


    Genre : Masculin Age : 47
    Verseau Date d'inscription : 31/07/2014
    Messages : 100
    Localisation : Meaux, Seine et Marne, 77

    [Ougarit] Anat Déesse du panthéon Ougarit Empty [Ougarit] Anat Déesse du panthéon Ougarit

    Message par Sith'ari Mer 20 Aoû 2014 - 18:23

    Cette déesse pose un problème sérieux. Sœur et épouse de Baal, elle reçoit une adoration très répandue alors qu’elle ne possède pas de grands sanctuaires qui lui soient dédiés. Le lien de parenté avec Baal ne semble pas poser de problème outre mesure aux fidèles : faut-il y voir un signe des temps ou une influence égyptienne profonde où elle est assimilée à Isis par le biais d’un temple à Thèbes. La mythologie Ougaritique la montre très active et lui donne de fait une place de premier ordre dans la vie quotidienne de ses adorateurs…

    Son nom signifierait « source ». Source de vie ? Cela est possible au regard de son épithète « btlt », « betalot » ou Vierge, faisant d’elle le prototype de la féminité naissante. A l’inverse des autres déesses, il semble qu’elle n’ait eu de rapports qu’avec Baal. Concevant sans enfanter, elle est représentée nue sur son animal sacré, le lion. Les symboles qui lui sont associés sont forts et évocateurs : dans une main, elle tient le lys représentant le charme et dans l’autre, une paire de serpents, signes de fécondité. Outre ses représentations iconographiques, elle est montrée comme l’épouse parfaite, à la forte personnalité. Attention cependant, les tablettes d’Ougarit la montre fidèle… mais pas soumise. A la mort de Baal, elle recherche son corps et met tout en œuvre pour qu’il puisse ressusciter. Voilà encore un rapprochement avec l’Isis égyptienne possible.

    Elle reçoit un écho certain auprès des Hébreux : les Juifs de la colonie d’Eléphantine en Egypte la désignent comme parèdre de Yahvé, l’intégrant au paysage religieux hébraïque par son nom de « Anat Yehu » ou « Anat Bethel ».

    Symbole de la permanence de la fécondité, elle n’est pas réellement combattue par les Hébreux car sa fécondité est plus chaste que celle d’Astarté, Anat ne connaissant pas d’autres amants que son frère et ne recourant pas aux hiérodules.

      La date/heure actuelle est Sam 27 Avr 2024 - 1:25