Forcément, moi, quand on me parlait de dyonisos, je m'imaginais ça:
Merci Disney pour m'avoir laissé l'impression d'un gentil pochtron qui fricotte avec les nymphes quand il n'est pas trop torché, cachant tant bien que mal son gros nez rouge sous des grappes de raisin et son ventre bedonnant sous sa toge qui reste blanche surement grâce à Mir laine (placement de produit bonjour).
MAIS DIEU MERCI ce cher dyonisos est un dieu bien plus intéressant que ça . C'est un dieu hédoniste certes, mais aussi voyageur, vaguement chaman, très ouvert, sauvage, cultivé et expérimentateur, et avec un rapport avec la mort beaucoup plus proche qu'on ne pourrait le croire de premier abord. On ne l'invoque pas que lorsqu'on veut être bon au lit ou récupérer d'une bonne gueule de bois, mais aussi lorsqu'on veut travailler n'importe quel état modifié de conscience, relâcher la pression et "tomber les masques", ou communiquer avec un mort, car il est un des rares dieux qui arrive à faire des allez-retour en enfer en s'en sortant pas trop mal (forcément, quand t'es fils de Perséphone ça aide)
Sa naissance déjà, est plutôt particulière: il est le fils soit de Zeus et d'une mortelle, Seleme, soit de Zeus et de Perséphone (paye des parents déjà!). Cette chère Héra, jalouse comme à son habitude, trouve le moyen de tuer Seleme par moyens détournés; Zeus récupère le foetus et le coud à sa cheville, où le foetus finit par grandir puis naître une deuxième fois.Selon le deuxième mythe, Hera envoie les titans qui dévorent bébé dyonisos, ne laissant que le coeur qu'Athéna récupère; à la suite de quoi Zeus lui rend la vie parce que ça n'est pas un papa si indigne que ça.
Durant sa jeunesse, il fut élevé soit par les nymphes, soit aux enfers par Perséphone, soit par Hermès, soit par le roi Athamos, afin de l'éloigner du courroux de sa femme. Il découvrit comment extraire le jus de raison, mais Héra le retrouva, et le frappa de folie puis l'envoya s'égarer aux quatre coins du monde. Il se retrouva en Phrygie, où la déesse Cybèle le guérit de sa folie et lui apprit les rites religieux; puis il progressa en Asie où il apprit aux gens comment cultiver le raisin.
Il conquis ainsi de nombreux pays, puis rentra triomphant en Grèce, mais il rencontra malheureusement pas mal de résistance de joyeux conservateurs qui avaient peur qu'il ne soit qu'un casseur comme les autres qui mettrait la république en péril en pervertissant une jeunesse en manque de valeurs (et de vin digne de ce nom)
Il passa pas mal de temps avec Chiron, le centaure médecin et astrologue, qui l'adorait et qui lui enseigna son savoir en échange duquel Dyonisos lui enseigna les rites religieux.
Il était apparemment très beau, un groupe de pêcheurs le prit même pour un prince, et le séquestrèrent sur l'un de leurs bateaux pour le revendre en esclavage. Dyonisos péta son petit cable, se transforma en lion et lâcha un ours sur le bâteau, tuant tous ceux qui s'en approchaient.
C'est lui qui donna également , à grands regrets en voyant le choix de ce dernier, le pouvoir à Midas de transformer tout ce qu'il touchait en or.
Il descendit plusieurs fois aux enfers, comme lorsqu'il partit chercher l'âme de sa mère, Seleme. Il était guidé par Prosymnus , qui lui avait demandé en échange du service un petit service sexuel justement, qu'il accepta. Malheureusement, Prosymnus mourut avant que Dyonisos ne put s'acquitter de sa dette, et en échange, il façonna un phallus en bois d'olivier, et fit ce que vous imaginez bien qu'il fit sur la tombe de son cher ami.
Il se tapa pas mal de déesses, comme Aphrodite, Circe et Nyx pour ne citer que les plus célèbres, puis se maria finalement avec Ariadne, la maîtresse des labyrinthes, qui avait été abandonnée sur une île par cette nouille de Thésée.
Ses attributs sont le Taureau, parfois la chèvre, la panthère ou le tigre,la figue, la pomme de pin, la vigne et le lierre. On le retrouve très souvent accompagné de satyres et de centaures.
Plusieurs fêtes lui étaient dédiées: les dyonisiades, où l'on buvait du vin et mangeait du pain, puis mettait en scènes diverses tragédies et comédies, dyonisos était dit y apparaitre vêtu d'un masque et drappé dans une étoffe, et les lénaiades, toujours axées sur les tragédies mais mettant plus l'accent sur la renaissance du jeune dyonisos après sa première mort.
L'un des autres cultes liés à Dyonisos qui demeure une énigme aujourd'hui sont les mystères Dyonisiaques; sortes de fêtes et d'orgies vaguement chamaniques, où on mettait à bas les masques sociétaux pour permettre à l'homme de réaliser une sorte de catharsis et de s'échapper un temps de la pression sociale: on y pratiquait la transe, l'absorption de substances psychotropes, l'invocation d'esprits d'animaux par le chant, la danse, le rythme, la mise en scène de la mort-renaissance de chaque individu , et les orgies sexuelles (enfin c'est ce qu'on dit) Ils se déroulaient souvent dans des grottes en milieu sauvage, permettant au côté animal de l'homme de s'exprimer librement, et ainsi de s'équilibrer et d'arriver à mieux s'intégrer par la suite dans la société: c'était le défouloir nécessaire à l'acceptation des règles mises en place par la société, l'espace de liberté qui permettait à chacun de se lâcher sans être jugé.
Offrandes à Dyonisos si vous voulez lui vouer un petit culte (parce qu'il est quand même super cool):
-Le musc
-le frankincense
-le storax
-la vigne et le vin
-le lierre
-les pommes
-les diamants noirs
-les pommes de pin
-les figues
-le miel
-le chanvre indien
-le chardon
-les racines d'orchidée
-à peu près toutes les sortes d'arbre.
Invocation à Dyonisos, venant des hymnes d'Orphée
J'en appelle au rugissant et réjouissant Dyonisos,
Le primitif, nature double, trois fois né , Lord Bacchique,
Sauvage, ineffable, secret, aux doubles cornes et formes doubles.
Ceint de lierre, coiffé d'une tête de taureau, guerrier, hurlant, pur,
Tu prends la chair fraîche, tu festoie, drapé de feuillages, couvert de grappes.
Ingénieux Eubouleus, dieu immortel engendré par Zeus
Né de ses ébats avec Perséphone.
Oh, toi qui est bénit des dieux, écoute ma voix
Et, accompagné de tes nymphes à taille fine, souffle sur moi
Un esprit de parfaite Agape.
Merci Disney pour m'avoir laissé l'impression d'un gentil pochtron qui fricotte avec les nymphes quand il n'est pas trop torché, cachant tant bien que mal son gros nez rouge sous des grappes de raisin et son ventre bedonnant sous sa toge qui reste blanche surement grâce à Mir laine (placement de produit bonjour).
MAIS DIEU MERCI ce cher dyonisos est un dieu bien plus intéressant que ça . C'est un dieu hédoniste certes, mais aussi voyageur, vaguement chaman, très ouvert, sauvage, cultivé et expérimentateur, et avec un rapport avec la mort beaucoup plus proche qu'on ne pourrait le croire de premier abord. On ne l'invoque pas que lorsqu'on veut être bon au lit ou récupérer d'une bonne gueule de bois, mais aussi lorsqu'on veut travailler n'importe quel état modifié de conscience, relâcher la pression et "tomber les masques", ou communiquer avec un mort, car il est un des rares dieux qui arrive à faire des allez-retour en enfer en s'en sortant pas trop mal (forcément, quand t'es fils de Perséphone ça aide)
Sa naissance déjà, est plutôt particulière: il est le fils soit de Zeus et d'une mortelle, Seleme, soit de Zeus et de Perséphone (paye des parents déjà!). Cette chère Héra, jalouse comme à son habitude, trouve le moyen de tuer Seleme par moyens détournés; Zeus récupère le foetus et le coud à sa cheville, où le foetus finit par grandir puis naître une deuxième fois.Selon le deuxième mythe, Hera envoie les titans qui dévorent bébé dyonisos, ne laissant que le coeur qu'Athéna récupère; à la suite de quoi Zeus lui rend la vie parce que ça n'est pas un papa si indigne que ça.
Durant sa jeunesse, il fut élevé soit par les nymphes, soit aux enfers par Perséphone, soit par Hermès, soit par le roi Athamos, afin de l'éloigner du courroux de sa femme. Il découvrit comment extraire le jus de raison, mais Héra le retrouva, et le frappa de folie puis l'envoya s'égarer aux quatre coins du monde. Il se retrouva en Phrygie, où la déesse Cybèle le guérit de sa folie et lui apprit les rites religieux; puis il progressa en Asie où il apprit aux gens comment cultiver le raisin.
Il conquis ainsi de nombreux pays, puis rentra triomphant en Grèce, mais il rencontra malheureusement pas mal de résistance de joyeux conservateurs qui avaient peur qu'il ne soit qu'un casseur comme les autres qui mettrait la république en péril en pervertissant une jeunesse en manque de valeurs (et de vin digne de ce nom)
Il passa pas mal de temps avec Chiron, le centaure médecin et astrologue, qui l'adorait et qui lui enseigna son savoir en échange duquel Dyonisos lui enseigna les rites religieux.
Il était apparemment très beau, un groupe de pêcheurs le prit même pour un prince, et le séquestrèrent sur l'un de leurs bateaux pour le revendre en esclavage. Dyonisos péta son petit cable, se transforma en lion et lâcha un ours sur le bâteau, tuant tous ceux qui s'en approchaient.
C'est lui qui donna également , à grands regrets en voyant le choix de ce dernier, le pouvoir à Midas de transformer tout ce qu'il touchait en or.
Il descendit plusieurs fois aux enfers, comme lorsqu'il partit chercher l'âme de sa mère, Seleme. Il était guidé par Prosymnus , qui lui avait demandé en échange du service un petit service sexuel justement, qu'il accepta. Malheureusement, Prosymnus mourut avant que Dyonisos ne put s'acquitter de sa dette, et en échange, il façonna un phallus en bois d'olivier, et fit ce que vous imaginez bien qu'il fit sur la tombe de son cher ami.
Il se tapa pas mal de déesses, comme Aphrodite, Circe et Nyx pour ne citer que les plus célèbres, puis se maria finalement avec Ariadne, la maîtresse des labyrinthes, qui avait été abandonnée sur une île par cette nouille de Thésée.
Ses attributs sont le Taureau, parfois la chèvre, la panthère ou le tigre,la figue, la pomme de pin, la vigne et le lierre. On le retrouve très souvent accompagné de satyres et de centaures.
Plusieurs fêtes lui étaient dédiées: les dyonisiades, où l'on buvait du vin et mangeait du pain, puis mettait en scènes diverses tragédies et comédies, dyonisos était dit y apparaitre vêtu d'un masque et drappé dans une étoffe, et les lénaiades, toujours axées sur les tragédies mais mettant plus l'accent sur la renaissance du jeune dyonisos après sa première mort.
L'un des autres cultes liés à Dyonisos qui demeure une énigme aujourd'hui sont les mystères Dyonisiaques; sortes de fêtes et d'orgies vaguement chamaniques, où on mettait à bas les masques sociétaux pour permettre à l'homme de réaliser une sorte de catharsis et de s'échapper un temps de la pression sociale: on y pratiquait la transe, l'absorption de substances psychotropes, l'invocation d'esprits d'animaux par le chant, la danse, le rythme, la mise en scène de la mort-renaissance de chaque individu , et les orgies sexuelles (enfin c'est ce qu'on dit) Ils se déroulaient souvent dans des grottes en milieu sauvage, permettant au côté animal de l'homme de s'exprimer librement, et ainsi de s'équilibrer et d'arriver à mieux s'intégrer par la suite dans la société: c'était le défouloir nécessaire à l'acceptation des règles mises en place par la société, l'espace de liberté qui permettait à chacun de se lâcher sans être jugé.
Offrandes à Dyonisos si vous voulez lui vouer un petit culte (parce qu'il est quand même super cool):
-Le musc
-le frankincense
-le storax
-la vigne et le vin
-le lierre
-les pommes
-les diamants noirs
-les pommes de pin
-les figues
-le miel
-le chanvre indien
-le chardon
-les racines d'orchidée
-à peu près toutes les sortes d'arbre.
Invocation à Dyonisos, venant des hymnes d'Orphée
J'en appelle au rugissant et réjouissant Dyonisos,
Le primitif, nature double, trois fois né , Lord Bacchique,
Sauvage, ineffable, secret, aux doubles cornes et formes doubles.
Ceint de lierre, coiffé d'une tête de taureau, guerrier, hurlant, pur,
Tu prends la chair fraîche, tu festoie, drapé de feuillages, couvert de grappes.
Ingénieux Eubouleus, dieu immortel engendré par Zeus
Né de ses ébats avec Perséphone.
Oh, toi qui est bénit des dieux, écoute ma voix
Et, accompagné de tes nymphes à taille fine, souffle sur moi
Un esprit de parfaite Agape.