L'ankoù est dans les traditions bretonnes "l'Envoyé de la Mort". Il n'est pas la Mort seulement le vaisseau qu'elle utilise pour accomplir son office. Sa légende est très vivace en Bretagne et l'on retrouve sa représentation jusque sur les frontons des églises et même parfois sur les calvaires. Un exemple typique de la survivance de croyances fort anciennes.
Son nom : Ankoù dérive du verbe (en langue bretonne) : ankounacʼhaat : oublier (perdre le souvenir de quelque chose ou de quelqu'un). Il est donc "l'Oubli" au sens littéral et entropique du terme. Symboliquement la Mort nous emporte tous dans le royaume des Ombres, le royaume de l'Oubli.
Il est représenté comme un homme (c'est toujours un homme) portant un large chapeau, vêtu de noir, apparition spectrale, famélique, s'appuyant sur une longue faux à lame inversée.
La charrette grinçante qui lui sert à transporter les âmes est appelée : Karrigell an Ankoù (la charrette de l'Ankoù) et, est tractée traditionnellement par un cheval, parfois décrit comme un destrier puissant, parfois comme un palefroi efflanqué à l'image de son maître. "Anken" est son nom, ce qui signifie "Angoisse". Pour les Bretons des rivages, la charrette est remplacée par le "bag an Ankoù" : la barque de l'Oubli. L'Ankoù en ce cas se rapproche du Charon des légendes gréco-romaines mais contrairement à lui, il n'est pas nécessaire de le payer, car nul ne peut acheter la Mort.
Les légendes qui tournent autour de l'Ankoù sont légions et je vous invite à les lires, nombres d'ouvrages lui sont consacrés mais le fameux "Légende de la mort" d'Anatole Le Braz reste le livre de référence sur la question et plus généralement sur les mythes de Bretagne. Si vous préférez les belles images : quelques dessinateurs l'ont "immortalisé" dans leurs planches de bandes dessinées au demeurant souvent fort bien faites.
Pour terminer ce petit exposé sur ce personnage des légendes de mon enfance, il m’apparaît important de porter à votre connaissance qu'autrefois il n'y avait pas qu'un seul Ankoù... mais un par paroisse. Le dernier homme à mourir dans l'année devenant, pour l'année qui suit, l'Ankoù de cette paroisse. C'est pour cela que lors d'années à la forte mortalité les gens disaient de leur Ankoù que : "Celui-là est devenu un Ankoù méchant".
Lorsque quelqu'un vient à décéder en Bretagne l'on dit (en breton) : "Ean e oa bet sammet get an Ankoù" (Phrase au masculin): Il a été emmené (avec) "par" l'Ankoù. Mais parfois l'on préfère (pour ne pas nommer l'Ankoù) dire "Ean e yan kuit get an anaon" : Il est parti avec les âmes. Mais on ne dit jamais... au grand jamais que un tel ou une telle est "mort(e)". Là aussi c'est l'expression d'une survivance d'anciennes superstitions.
Pour finir une petite image qui vous permettra de visualiser ce que je viens de décrire. Une recherche par moteur sur le Web vous permettra d'en trouver d'autres pour vous faire une idée plus précise de cette inquiétante présence que, nous autres bretons, sommes certains de rencontrer un jour... même si l'on fait de notre mieux pour différer la rencontre au plus tard possible !
Son nom : Ankoù dérive du verbe (en langue bretonne) : ankounacʼhaat : oublier (perdre le souvenir de quelque chose ou de quelqu'un). Il est donc "l'Oubli" au sens littéral et entropique du terme. Symboliquement la Mort nous emporte tous dans le royaume des Ombres, le royaume de l'Oubli.
Il est représenté comme un homme (c'est toujours un homme) portant un large chapeau, vêtu de noir, apparition spectrale, famélique, s'appuyant sur une longue faux à lame inversée.
La charrette grinçante qui lui sert à transporter les âmes est appelée : Karrigell an Ankoù (la charrette de l'Ankoù) et, est tractée traditionnellement par un cheval, parfois décrit comme un destrier puissant, parfois comme un palefroi efflanqué à l'image de son maître. "Anken" est son nom, ce qui signifie "Angoisse". Pour les Bretons des rivages, la charrette est remplacée par le "bag an Ankoù" : la barque de l'Oubli. L'Ankoù en ce cas se rapproche du Charon des légendes gréco-romaines mais contrairement à lui, il n'est pas nécessaire de le payer, car nul ne peut acheter la Mort.
Les légendes qui tournent autour de l'Ankoù sont légion
Pour terminer ce petit exposé sur ce personnage des légendes de mon enfance, il m’apparaît important de porter à votre connaissance qu'autrefois il n'y avait pas qu'un seul Ankoù... mais un par paroisse. Le dernier homme à mourir dans l'année devenant, pour l'année qui suit, l'Ankoù de cette paroisse. C'est pour cela que lors d'années à la forte mortalité les gens disaient de leur Ankoù que : "Celui-là est devenu un Ankoù méchant".
Lorsque quelqu'un vient à décéder en Bretagne l'on dit (en breton) : "Ean e oa bet sammet get an Ankoù" (Phrase au masculin): Il a été emmené (avec) "par" l'Ankoù. Mais parfois l'on préfère (pour ne pas nommer l'Ankoù) dire "Ean e yan kuit get an anaon" : Il est parti avec les âmes. Mais on ne dit jamais... au grand jamais que un tel ou une telle est "mort(e)". Là aussi c'est l'expression d'une survivance d'anciennes superstitions.
Pour finir une petite image qui vous permettra de visualiser ce que je viens de décrire. Une recherche par moteur sur le Web vous permettra d'en trouver d'autres pour vous faire une idée plus précise de cette inquiétante présence que, nous autres bretons, sommes certains de rencontrer un jour... même si l'on fait de notre mieux pour différer la rencontre au plus tard possible !