L'univers féerique
Par Édouard Brasey
Broché: 863 pages
Éditeur : Pygmalion (10 juin 2008)
Collection : Multipages
Langue : Français
Description de l'ouvrage
Grand connaisseur du monde féerique, Édouard Brasey est parti sur les traces de créatures fascinantes, partout où on les rencontre, dans les contes et les mythes, le folklore, les chroniques locales, les recueils anciens.
Ce volume nous révèle absolument tout sur ces êtres, bienfaisants ou maléfiques, insouciants, espiègles, redoutables, parfois cruels, qui habitent le monde de nos rêves : leur histoire, leur habitat, leur habillement, leurs secrets, leurs amours et les croyances dont les hommes les entourent. Largement popularisés par la littérature fantastique, la bande dessinée et le cinéma, ils continuent à susciter notre fascination et leurs aventures nous donnent bien souvent des leçons de vie.
Vous saurez donc tout sur les fées, les elfes, les sorcières, les démons, les loup-garous, les vampires, les succubes, les incubes, les larmes, les coules, les sirènes, les ondines, les naïades, les océanides, les nymphes, les roussalkas, les marimorgan, les vouivres, les nixes, la lorelei, les géants, les dragons, les ogres, les dracs, les tarasques, les coulobres, les nains, les gnomes, les lutins, les gobelins, etc.
L'Univers féerique nous invite à une passionnante et troublante plongée dans les mystères de l'imaginaire.
Extrait de l'introduction :
IL ÉTAIT UNE FÉE...
Fée ou fairy ? - Qu'est-ce qu'une fée ? - Les fées courtoises - Les fées des bois, des jardins et des fontaines - Qu'est-ce qu'un elfe ? - Le royaume de Féerie - Pour une écologie spirituelle
Fée ou fairy ?
On les appelle les Bonnes Marraines, les Dames Blanches, Noires ou Vertes, les Bienveillantes, les Bonnes et Franches Pucelles, les Fileuses de Destin, les Lavandières de Nuit. Elles font partie du Petit Peuple, que Ton nomme aussi les Bons Voisins, la Petite Noblesse, le Peuple de la Paix ou les Habitants des Collines.
Les expressions imagées ne manquent pas pour désigner ces êtres fantastiques auxquels les Anciens évitaient de donner leur vrai nom, de peur de les fâcher. Car il paraît que les membres du Peuple Invisible répugnent à se laisser décrire et cataloguer avec trop de précision, et châtient à leur façon les mortels qui osent livrer publiquement leur identité réelle ou révéler leurs petits secrets. C'est dire le risque auquel s'expose l'auteur de ces pages, dont l'ambition est justement de s'attacher aux moindres faits et gestes des fées et des elfes.
Les fées ! Les elfes ! Voici les noms lâchés, malgré l'interdiction tacite édictée par ces êtres à la fois bienveillants et redoutables qui depuis toujours hantent le royaume de la poésie, du rêve et de la fantaisie que nous portons tous en nous. Car les fées et leurs compagnons les elfes, reflets de nos espérances mais aussi de nos peurs, vivent avant tout dans le coeur de l'enfant que nous ne devrions jamais cesser d'être. Ils vivent aussi dans les chroniques locales, les récits du folklore et les contes merveilleux que nous a légués la longue tradition de nos ancêtres. Ils vivent enfin au sein de la nature, de préférence sauvage, dont ils sont à la fois les hôtes et les gardiens.
Qui sont exactement ces créatures fabuleuses, et comment peut-on les reconnaître et les distinguer les unes des autres ? La question est d'autant moins simple que les termes de «fée» et d'«elfe» recouvrent des réalités assez différentes selon les pays et les cultures dans lesquels ils s'inscrivent. En France, la fée semble indissociable du «conte de fées» dont elle est souvent le deus ex machina ; on l'imagine mal sans son chapeau pointu et sa baguette magique, grâce à laquelle elle exauce les voeux du héros.
Voici un extrait :
Les sept plantes magiques.
Si toutes les fleurs ont leur fée attitrée, certaines plantes bénéficient de la protection de fées particulièrement puissantes. On cite ainsi les sept plantes magiques par excellence, dont l’usage préserve de toutes les attaques naturelles ou surnaturelles. Il s’agit de l’herbe de la Saint Jean, de la verveine, de la véronique, de l’heuphrasie, de la mauve, de l’achillée et de la brunelle. Il est conseillé de les cueillir à midi, par une journée ensoleillée, en période de la pleine lune.
De ces sept plantes, l’herbe de la Saint Jean représente une véritable panacée. Vulnéraire absolu, elle guérit toutes les affections et maladies causées par les mauvaises fées, tel que les points de côté, les démangeaisons et les crampes. Portée en talisman, elle préserve des brûlures de fées, de la sorcellerie et du pouvoir du démon. L’achillée possède également d’extraordinaires vertus préservatives et protectrices
D’autres fleurs sont dotées de merveilleux pouvoirs féeriques. Ainsi, les primevères permettent de découvrir les trésors cachés et gardés par les fées, de même que le myosotis. En Irlande, on a coutume d’éparpiller des primevères sur le seuil de la maison afin d’éloigner les mauvais esprits. On dit en revanche qu’un bouquet de primevères peut porter malheur s’il comporte moins de treize fleurs, en particulier dans une église. Il faut compléter le nombre avec des violettes.
Dans le Somerset, on raconte l’histoire d’une jeune fille qui s’était égarée dans la forêt pour cueillir des primevères. Lorsque son bouquet comporta treize fleurs, une légion de petites fées jaunes apparut. Elles offrirent des présents à la jeune fille et lui indiquèrent le chemin de sa maison .Un vieil avare voulut l’imiter, mais il se trompa dans le nombre de fleurs à cueillir, et personne ne le revit jamais. Toujours dans le Somerset, les pervenches sont appelées « violettes des sorcières ». L’on dit aussi qu’il est dangereux de rapporter du thym sauvage à la maison, car il s’agit d’une herbe à fées.
Les digitales sont également des fleurs très contestées. On les appelle « les gants des fées », et il est dangereux de les cueillir pour les ramener chez soi. En revanche, les Irlandais prétendent que le jus de dix feuilles de digitales guérit un enfant frappé par les mauvais esprits.
Certaines plantes sont entièrement la propriété des fées, et il ne faut y toucher sous aucun prétexte. C’est le cas notamment de la jacobée et de l’ivraie, au sein desquelles les fées trouvent refuge. Dans le Somerset, on sait qu’il ne faut jamais s’aventurer à cueillir de jacinthes de bois, au risque de se retrouver prisonnier des fées jusqu’à ce que quelqu’un vienne vous délivrer. Le même incident peut advenir si l’on cueille les tulipes des jardins sur lesquelles des fées veillent jalousement.
D’une manière générale, il faut donc s’abstenir de couper les fleurs et les plantes sans nécessité absolue, à l’exception peut-être des graines de fougère qui, cueillies la veille de la Saint jean, ont le pouvoir de rendre invisible, ou de l’armoise, bien connue des coureurs à pied. En effet, une feuille d’armoise glissée dans la chaussure permet de courir une journée entière sans éprouver la moindre fatigue.
Cordialement