Structure du calendrier égyptien / netjeriste
Le calendrier égyptien est composé de 3 saisons, comprenant chacune 4 mois de 30 jours, soit 360 jours auxquels s’ajoutent 5 jours supplémentaires, appelés jours épagomènes. Au total l’année égyptienne fait 365 jours. L’année commençait au début de l’été, période de la crue du Nil.
Saison I – Akhet (inondation)
- mois 1 – Djehuty (Thot)
- mois 2 – Pa-en-Opet (Paopi)
- mois 3 – Houthor (Athyr)
- mois 4 – Ka-her-ka (Koiak)
Saison II – Peret (semailles)
- mois 1 – Ta’abet (Tybi)
- mois 2 – Pa-en-mekher (Mechir)
- mois 3 – Pa-en-amenhotep (Phamenoth)
- mois 4 – Pa-en-renenutet (Pharmuti)
Saison III – Shomu (récolte)
- mois 1 – Pa-en-Khonsu (Pachons)
- mois 2 – Pa-en-Inet (Payni)
- mois 3 – Ipip (Epiphi)
- mois 4 – Mesut-Ra-Heruakhety (Mesorê)
Les 5 jours épagomènes
Jour épagomène 1 – naissance de Wesir (Osiris)
Jour épagomène 2 – naissance d’Hor (Horus)
Jour épagomène 3 – naissance de Set (Seth)
Jour épagomène 4 – naissance d’Aset (Isis)
Jour épagomène 5 – naissance de Nebt-het (Nephtys)
Un calendrier qui se décalait tous les 4 ans…
Il faut savoir que nous fonctionnons actuellement avec un calendrier dit « grégorien ». Celui-ci est composé de 365 jours, comme celui de l’ancienne Egypte. Mais, tous les 4 ans, nous avons une année bissextile. Car l’année tropique avec ses cycles naturels (saisons, solstices, équinoxes..) est en réalité de 365 jours et 6 heures. Ce qui fait que si l’année bissextile n’existait pas nous nous décalerions progressivement d’un jour tous les 4 ans par rapport à l’année tropique. Les égyptiens avaient malheureusement ce problème.
Durant l’antiquité, ils étaient les seuls à posséder un calendrier de 365 jours. Jules César s’en inspira pour créer le calendrier julien. Mais, à la différence de nous, ils n’utilisaient pas d’année bissextile. De ce fait, le calendrier égyptien se décalait progressivement avec l’année tropique. Notez cependant que Ptolémée III par le décret de Canope (7 mars 238 av JC), tenta d’imposer un sixième jour épagomène tous les 4 ans.
Cet écart atteint 365 jours au bout de 1 460 années vagues (années civiles égyptiennes) ou 1 461 ans julien (calendrier julien). C’est-à-dire que tous les 1 460 ans, les égyptiens voyaient de nouveau le 1er jour de leur année civile coïncider avec le début de l’été, la crue du Nil et le lever héliaque de Sirius, leurs points de repère pour marquer le début de l’année. Les égyptologues appellent cela une période sothiaque, certaines source font aussi coïncider ce laps de temps avec le temps de vie du phœnix égyptien, le benou (d’autres sources parlent d’une durée de vie de 500 ans).
Source : Maouy par Besa