Les Celtes constituent une civilisation patriarcale protohistorique de peuples indo-aryens.
Le caractère nettement patriarcal de la société gauloise est révélé par la structure de l’habitat (maisons indépendantes destinées à accueillir une cellule familiale restreinte). Bien que patriarcaux, leurs us et coutumes recèlent de nombreux vestiges de matriarcat des peuples autochtones conquis. L’ère celtique est la transition du matriarcat néolithique au patriarcat indo-aryen. [1]
Ce que disent les auteurs anciens
Le trait que tous les auteurs anciens soulignent le plus volontiers est celui du courage des femmes. Loin de se tenir loin des combats, les femmes sont prêtes à se lancer dans la mêlée pour venir au secours des hommes. [...]
Ce qui apparaît avec sûreté à la lecture des différents auteurs antiques, c'est que les Celtes ne connaissaient pas la même structure sociale que les Grecs ou les Romains. Chez les Celtes, la femme est consultée sur les questions qui sont du plus haut intérêt – et cela comprend les problèmes politiques. [...]
Il est intéressant de noter que Plutarque s'attache tout particulièrement à présenter la vertu des femmes gauloises.
Il nous en donne quatre exemples qui révèlent :
– l'indépendance de la femme dans le cercle familial : c'est l'un des traits les plus sûrs que tous les auteurs ont souligné ;
– la préminence du groupe (femmes / hommes) sur la famille de type romain (dirigée par un paterfamilias) ;
– le courage des femmes gauloises ;
– leur violence aussi : on n'oublira pas que les Celtes ornaient leurs portes des têtes des ennemis qu'ils avaient tués au combat." [Pierre Grimal. L'Histoire mondiale de la femme] [2]
Les conditions sociales de la femme celte
La femme celte était relativement indépendante de l'homme, elle pouvait posséder des biens propres. Si la propriété foncière était collective chez les Celtes, la propriété mobilière individuelle était admise. La femme pouvait user de ses biens personnels à sa guise, elle les conservait en cas de mariage et pouvait les reprendre en cas de divorce. Le mariage était une institution souple, résultat d'un contrat dont la durée n'était pas forcément définitive. En théorie, la femme choisissait librement son époux et lorsque c'est elle qui possédait plus de biens que son mari, c'est elle qui dirigeait toutes les affaires du ménage sans demander l'avis à son époux.
Si la fortune de l'homme et de la femme étaient à égalité, le mari ne pouvait gérer les biens sans en référer à son épouse. En se mariant, la femme n'entrait jamais dans la famille de son mari, elle appartenait toujours à sa famille d'origine, et le prix que versait le mari pour l'achat de sa femme n'était qu'une compensation donnée à la famille de celle-ci.
La femme celte vs la femme romaine
A l'époque de nos ancêtres, les Gauloises étaient de sacrées natures. Elles n'avaient rien à envier à leurs époux, ces Gaulois bien bâtis. La Gauloise n'était pas qu'une femme au foyer chargée de la cuisson des sangliers et de la mise à l'ombre de la cervoise. Elle était une vraie nature dotée de talents multiples.
La femme gauloise était, dans la société, bien plus importante que la femme romaine. Leurs statuts étaient eux aussi très différents. L'une avait un rôle social et politique essentiel, l'autre n'était que le deuxième sexe dédié aux tâches subalternes de la vie domestique. La Gauloise participait activement aux actes de guerre. Armées d'épées et de haches, éructant de colère, elles se jetaient toutes à la fois sur l'ennemi romain et sur le fuyard gaulois pour l'obliger à se battre.
La Gauloise participe aux affaires publiques. La Romaine n'a en revanche aucun droit dans le cadre de l'organisation de l'Empire romain. Les Latins s'étonnent même que, chez les Gaulois comme dans la plupart des peuples regroupés sous le terme "barbares", les rôles étaient inversés. De fait, lorsque, après César, les armées romaines ont entamé la conquête de la Grande Bretagne, des peuplades celtiques qu'elles ont rencontrées étaient souvent dirigées par des femmes.
Pourquoi une place aussi enviable ?
Cette situation vient de l'image que se sont fait les Celtes pour cet être doué de donner la vie; toute la tradition celtique, galloise, irlandaise, bretonne, insiste sur le caractère de souveraineté de la femme. C'est elle, qui par sa beauté et sa valeur, permet aux chevaliers de montrer leur bravoure. La plupart des héroïnes des légendes celtiques proviennent du souvenir d'une antique déesse lunaire.
Dans l'imagination des Celtes, la femme est l'initiatrice, la messagère des dieux, celle qui introduit l'homme dans un monde nouveau, celui des réalités supérieures.
Cependant, par cette puissance qu'elle incarne, la femme a inquiété les Celtes et ils ont cherché à s'en rendre maîtres.L'homme a toujours prétendu avoir des droits de possession sur la femme et ne pouvant se passer d'elle en tant que mère, épouse ou amante, il a fait en sorte de jeter sur elle de terribles interdits teintés de culpabilité. D'après leurs récits mythologiques, les Celtes semblent avoir été conscients de ce phénomène et il y a chez eux comme un regret d'une époque antérieure où la femme jouait un rôle plus considérable.
La femme celte occupe donc bien une position favorable dans la société où elle vit, sa condition s'est ensuite nettement dégradée et elle devra attendre des siècles pour reconquérir ses droits. On peut considérer que la femme européenne d'aujourd'hui possède en gros les mêmes droits matrimoniaux que la femme celte. [3]
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[1] Matricien.org - Matriarcat Celte
[2] CNDP - La femme celte
[3] Feminaweb - Femme Celte
Le caractère nettement patriarcal de la société gauloise est révélé par la structure de l’habitat (maisons indépendantes destinées à accueillir une cellule familiale restreinte). Bien que patriarcaux, leurs us et coutumes recèlent de nombreux vestiges de matriarcat des peuples autochtones conquis. L’ère celtique est la transition du matriarcat néolithique au patriarcat indo-aryen. [1]
Ce que disent les auteurs anciens
Le trait que tous les auteurs anciens soulignent le plus volontiers est celui du courage des femmes. Loin de se tenir loin des combats, les femmes sont prêtes à se lancer dans la mêlée pour venir au secours des hommes. [...]
Ce qui apparaît avec sûreté à la lecture des différents auteurs antiques, c'est que les Celtes ne connaissaient pas la même structure sociale que les Grecs ou les Romains. Chez les Celtes, la femme est consultée sur les questions qui sont du plus haut intérêt – et cela comprend les problèmes politiques. [...]
Il est intéressant de noter que Plutarque s'attache tout particulièrement à présenter la vertu des femmes gauloises.
Il nous en donne quatre exemples qui révèlent :
– l'indépendance de la femme dans le cercle familial : c'est l'un des traits les plus sûrs que tous les auteurs ont souligné ;
– la préminence du groupe (femmes / hommes) sur la famille de type romain (dirigée par un paterfamilias) ;
– le courage des femmes gauloises ;
– leur violence aussi : on n'oublira pas que les Celtes ornaient leurs portes des têtes des ennemis qu'ils avaient tués au combat." [Pierre Grimal. L'Histoire mondiale de la femme] [2]
Les conditions sociales de la femme celte
La femme celte était relativement indépendante de l'homme, elle pouvait posséder des biens propres. Si la propriété foncière était collective chez les Celtes, la propriété mobilière individuelle était admise. La femme pouvait user de ses biens personnels à sa guise, elle les conservait en cas de mariage et pouvait les reprendre en cas de divorce. Le mariage était une institution souple, résultat d'un contrat dont la durée n'était pas forcément définitive. En théorie, la femme choisissait librement son époux et lorsque c'est elle qui possédait plus de biens que son mari, c'est elle qui dirigeait toutes les affaires du ménage sans demander l'avis à son époux.
Si la fortune de l'homme et de la femme étaient à égalité, le mari ne pouvait gérer les biens sans en référer à son épouse. En se mariant, la femme n'entrait jamais dans la famille de son mari, elle appartenait toujours à sa famille d'origine, et le prix que versait le mari pour l'achat de sa femme n'était qu'une compensation donnée à la famille de celle-ci.
La femme celte vs la femme romaine
A l'époque de nos ancêtres, les Gauloises étaient de sacrées natures. Elles n'avaient rien à envier à leurs époux, ces Gaulois bien bâtis. La Gauloise n'était pas qu'une femme au foyer chargée de la cuisson des sangliers et de la mise à l'ombre de la cervoise. Elle était une vraie nature dotée de talents multiples.
La femme gauloise était, dans la société, bien plus importante que la femme romaine. Leurs statuts étaient eux aussi très différents. L'une avait un rôle social et politique essentiel, l'autre n'était que le deuxième sexe dédié aux tâches subalternes de la vie domestique. La Gauloise participait activement aux actes de guerre. Armées d'épées et de haches, éructant de colère, elles se jetaient toutes à la fois sur l'ennemi romain et sur le fuyard gaulois pour l'obliger à se battre.
La Gauloise participe aux affaires publiques. La Romaine n'a en revanche aucun droit dans le cadre de l'organisation de l'Empire romain. Les Latins s'étonnent même que, chez les Gaulois comme dans la plupart des peuples regroupés sous le terme "barbares", les rôles étaient inversés. De fait, lorsque, après César, les armées romaines ont entamé la conquête de la Grande Bretagne, des peuplades celtiques qu'elles ont rencontrées étaient souvent dirigées par des femmes.
Pourquoi une place aussi enviable ?
Cette situation vient de l'image que se sont fait les Celtes pour cet être doué de donner la vie; toute la tradition celtique, galloise, irlandaise, bretonne, insiste sur le caractère de souveraineté de la femme. C'est elle, qui par sa beauté et sa valeur, permet aux chevaliers de montrer leur bravoure. La plupart des héroïnes des légendes celtiques proviennent du souvenir d'une antique déesse lunaire.
Dans l'imagination des Celtes, la femme est l'initiatrice, la messagère des dieux, celle qui introduit l'homme dans un monde nouveau, celui des réalités supérieures.
Cependant, par cette puissance qu'elle incarne, la femme a inquiété les Celtes et ils ont cherché à s'en rendre maîtres.L'homme a toujours prétendu avoir des droits de possession sur la femme et ne pouvant se passer d'elle en tant que mère, épouse ou amante, il a fait en sorte de jeter sur elle de terribles interdits teintés de culpabilité. D'après leurs récits mythologiques, les Celtes semblent avoir été conscients de ce phénomène et il y a chez eux comme un regret d'une époque antérieure où la femme jouait un rôle plus considérable.
La femme celte occupe donc bien une position favorable dans la société où elle vit, sa condition s'est ensuite nettement dégradée et elle devra attendre des siècles pour reconquérir ses droits. On peut considérer que la femme européenne d'aujourd'hui possède en gros les mêmes droits matrimoniaux que la femme celte. [3]
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[1] Matricien.org - Matriarcat Celte
[2] CNDP - La femme celte
[3] Feminaweb - Femme Celte
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Dernière édition par Sylvianne le Ven 1 Aoû 2014 - 12:12, édité 1 fois