Je vais acheter ce hors-série, je pense. Pour une fois que j'achète le point. ^^
Les dieux turbulents de l'Olympe n'étaient pas faciles à vivre, certes, mais ils ne poussaient pas leurs fidèles à s'entretuer. "Le Point Références" enquête.
En ces temps troublés où l'invective et le coup de force sont devenus la norme en matière de religion, faut-il aller voir du côté de chez les Grecs pour trouver un peu de paix ? Loin d'Allah ou de Jéhovah, la vie est-elle plus douce ? Le Point est allé du côté de l'Olympe fureter avec quelques-uns des meilleurs spécialistes de l'antiquité grecque – Giulia Sissa, Pauline Schmitt-Pantel, Claude Calame, François Lissarrague, François de Polignac, etc. – pour tenter de comprendre pourquoi les Grecs n'ont jamais commis de génocide au nom de leurs dieux. Pourquoi les Athéniens pouvaient écouter religieusement au théâtre les histoires des dieux de Sparte, leur pire ennemi.
Certes, ce n'était pas des anges, les dieux de l'Olympe. Nous savons, grâce aux récits des poètes, d'Homère, d'Hésiode, de Callimaque ou d'autres beaux esprits, qu'Héra, la femme de Zeus, était d'une jalousie morbide, qu'Aphrodite était aussi belle qu'infidèle, qu'Arès, le dieu de la guerre, tuait mieux qu'il ne pensait, qu'Héphaïstos, le disgracieux, était un ingénieur de génie… Mais ces puissances supérieures exigeaient-elles de leurs fidèles un amour exclusif comme Yahvé, Allah ou le dieu des chrétiens ? Les Grecs y croyaient-ils d'ailleurs ? Zeus et eux, c'était du sérieux ? Certes, ils ne remettaient en cause ni l'existence des dieux ni même celles d'Hélène ou d'Ulysse, les héros de la guerre de Troie. Mais jusqu'où étaient-ils enclins à l'adoration ? On n'a jamais tué au nom d'un dieu grec…
De là à penser que le polythéisme pourrait donner des leçons de tolérance, c'est ce que nous avons voulu savoir avec ce nouveau hors-série du Point consacré à la religion grecque. Voici donc l'histoire de ces dieux, des récits nourris de violence, d'amour, de sexe et de sang, où les caprices des immortels pèsent souvent lourdement sur le destin des hommes. Mais ces derniers ont toujours su comment les flatter pour assouvir leurs besoins et calmer leurs angoisses. Un sacrifice animal ici, une danse ou des chants là, des tragédies aussi. Ces Hellènes toujours prompts à la bagarre avaient ainsi institué tous les quatre ans une trêve où ils honoraient les dieux en faisant des exercices sportifs. Cela s'appelait les Jeux olympiques. Futé, non ? En ces jours de folie religieuse, une expérience à méditer…
Le Point Références « La Grèce et ses dieux » est actuellement en kiosque et disponible dans notre boutique.
http://www.lepoint.fr/culture/grece-zeus-athena-ou-apollon-une-lecon-de-tolerance-24-06-2016-2049482_3.php
Les dieux turbulents de l'Olympe n'étaient pas faciles à vivre, certes, mais ils ne poussaient pas leurs fidèles à s'entretuer. "Le Point Références" enquête.
En ces temps troublés où l'invective et le coup de force sont devenus la norme en matière de religion, faut-il aller voir du côté de chez les Grecs pour trouver un peu de paix ? Loin d'Allah ou de Jéhovah, la vie est-elle plus douce ? Le Point est allé du côté de l'Olympe fureter avec quelques-uns des meilleurs spécialistes de l'antiquité grecque – Giulia Sissa, Pauline Schmitt-Pantel, Claude Calame, François Lissarrague, François de Polignac, etc. – pour tenter de comprendre pourquoi les Grecs n'ont jamais commis de génocide au nom de leurs dieux. Pourquoi les Athéniens pouvaient écouter religieusement au théâtre les histoires des dieux de Sparte, leur pire ennemi.
Certes, ce n'était pas des anges, les dieux de l'Olympe. Nous savons, grâce aux récits des poètes, d'Homère, d'Hésiode, de Callimaque ou d'autres beaux esprits, qu'Héra, la femme de Zeus, était d'une jalousie morbide, qu'Aphrodite était aussi belle qu'infidèle, qu'Arès, le dieu de la guerre, tuait mieux qu'il ne pensait, qu'Héphaïstos, le disgracieux, était un ingénieur de génie… Mais ces puissances supérieures exigeaient-elles de leurs fidèles un amour exclusif comme Yahvé, Allah ou le dieu des chrétiens ? Les Grecs y croyaient-ils d'ailleurs ? Zeus et eux, c'était du sérieux ? Certes, ils ne remettaient en cause ni l'existence des dieux ni même celles d'Hélène ou d'Ulysse, les héros de la guerre de Troie. Mais jusqu'où étaient-ils enclins à l'adoration ? On n'a jamais tué au nom d'un dieu grec…
De là à penser que le polythéisme pourrait donner des leçons de tolérance, c'est ce que nous avons voulu savoir avec ce nouveau hors-série du Point consacré à la religion grecque. Voici donc l'histoire de ces dieux, des récits nourris de violence, d'amour, de sexe et de sang, où les caprices des immortels pèsent souvent lourdement sur le destin des hommes. Mais ces derniers ont toujours su comment les flatter pour assouvir leurs besoins et calmer leurs angoisses. Un sacrifice animal ici, une danse ou des chants là, des tragédies aussi. Ces Hellènes toujours prompts à la bagarre avaient ainsi institué tous les quatre ans une trêve où ils honoraient les dieux en faisant des exercices sportifs. Cela s'appelait les Jeux olympiques. Futé, non ? En ces jours de folie religieuse, une expérience à méditer…
Le Point Références « La Grèce et ses dieux » est actuellement en kiosque et disponible dans notre boutique.
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