Sur les sentiers du paganisme et de la sorcellerie

Un forum d'étude et de partage de nos pratiques, autour des néo-paganismes, de la wicca et de la sorcellerie.

Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

3 participants

    La survivance des Druides

    avatar
    Invité
    Invité


    La survivance des Druides Empty La survivance des Druides

    Message par Invité Jeu 25 Fév 2021 - 17:11

    La survivance des Druides:


    La période qui fit reconnaître officiellement les druides dans l'histoires fut celle de l'occupation du territoire qui fut nommé par Jules César "Gaule". Les romains annexèrent assez rapidement les peuples, surtout après la bataille d'Alesia entre les Arvernes et les Romains. La culture latine était déjà très populaire ou répandus dans ces territoires, suites aux échanges culturels, au commerce, aux alliances ou aux voyages. Le modèles de la culture Celto-Ligure était semble t'il assez répandus. Il est très intéressent de s'intéresser a la fondation de la ville de Marseille par exemple avec la colonie Grecs. 


    Ce fut donc par la "Pax Romana" que débuta la recherche des romains a propose des Druides, vu comme des sages, des philosophes, des astronomes, des prêtres, des musiciens, on dit qu'ils conseillaient les rois. Sollicités pour régler les conflits, ils enseignaient les lois de la vie et de l'univers aux jeunes gens. Par le respect qu'ils inspirèrent et le rôle particulier qu'ils tinrent dans l'ordre social, ils bénéficièrent de statuts privilégiés. Au regarde de la culture Romaine il semblerait que ce fut le cas. Ils leurs fallait mémoriser les principes du druidisme durant des années, l'enseignement était basé sur l'oralité et l'expérience. 
    Mais que s'est il passé lorsqu'ils ne font pas parler d'eux? La question de l'avant? Le savoir des Druides trouves ses traces et son origines dans les racines Indo-Européennes, dans les peuples près-romains et ce sont les romains et ceux de gaules qui ont précipité leur disparition, avec un changement de la structure de la société. Pour le continent suite a l'interdiction des druides du territoire romain de Gaule, sous la pression de la romanisation et le joug romain de Jules César.
     
    L'histoire de France n'est pas toujours tendre avec les Gaulois, on les présente souvent comme des barbares mal dégrossis vivant dans des huttes de bois, et chassant du sanglier dans la forêt.  Hors nous savons que ce regarde est celui porter de la civilisation romaine sur une partie d'elle même, elle qui a longtemps échanger avec ses compatriotes des Gaules et en dépit des échanges culturels et des similitudes tant sur la langue romaine ou les raffinement de leur productions artistiques, décoration d'objet usuel, bijoux, vêtements, vaisselle ainsi que des faisceaux d'éléments indiquant une vie sociale riche et raffinée. Jules César a écrit son "De Bello Gallico (de la Guerre des Gaules)" nous en apprend beaucoup sur ces peuples proche de la péninsule Italique. Il était très admiratif du personnage du druide au points de faire de l'Eduen Diviciacos l'un de ses conseillers, qu'il finit quand même par faire exécuter.


    Il y a eu ensuite les compagnes de Britannia et le désire de conquête du peuple Breton, les Romains avec l'échec de leur désire de romanisé l'Irlande en passant par l'île de Mann, où ils furent repoussés par les Druidesses de l'îles. Elles qui protégèrent ainsi l'île verte. De même les romains n'ont jamais réussie a Romanisé l'Ecosse. 
    Les druides ont très vraisemblablement trouver refuges en Grande Bretagne et en Allemagne. 
    Le plus ancien témoignage sur les prêtres teutoniques, ou plutôt sur l’absence de prêtres, se trouve dans les paroles bien connues de César: "Ils n’ont pas de druides qui surveillent le culte divin et ne font pas fréquemment usage de sacrifices". La contradiction évidente entre ces mots et les données de Tacite n’a jamais été expliquée de manière satisfaisante. On a en effet prétendu que César avait simplement l'intention de créer un contraste entre les Teutons et les Gaulois, ces derniers étant habitués aux sacrifices fréquents et au sacerdoce organisé; mais de telles considérations ne modifient pas le fait qu'il nie expressément l'existence parmi les Teutons de prêtres «qui surveillent le culte divin», alors que, de Tacite, nous sommes absolument certains que de tels prêtres ont existé. Soutenir que dans le siècle et demi qui sépare César et Tacite, un développement prenant en compte cette différence est une hypothèse gratuite. Pour résoudre le problème, Otto Seeck suggère que les druides gaulois, chassés de la Gaule par la persécution romaine, ont traversé le Rhin et sont devenus le noyau de la prêtrise teutonique. Détournant la divination des mains des vieilles femmes, elles fondèrent un pouvoir toujours croissant et qui aurait pu mener à une théocratie si son cours n’avait pas été interrompu par une domination étrangère et par la propagation du christianisme. Aussi ingénieux soit-il, cette hypothèse ne s'harmonise pas avec les données disponibles: il n'y a pas une seule trace pour indiquer que les prêtres teutons étaient d'origine étrangère, ce qui n'aurait certainement pas échappé à l'œil de Tacite.


    Il s'ensuit une période difficile ou les druides furent pourchassés et exécutés. La fameuse Pax Romana apporta bientôt avec elle une vision étriqué du monde et un désire de contrôle, d'uniformisation des sociétés par la romanisation et une nouvelle religion qui petit à petit se mit en place et les anciens dieux furent garder en privé, une partie d'entre nous purent échapper. Il y a des régions du monde ou le culte continua comme l'Irlande ou le druidisme fait partie de la culture, la croyance des Lepreuchaunes en Irlande, des Korrigans en Bretagne ou celle du Huldufolk en Islande en sont des signes de survivances. 

    L'histoire rapporte qu'après la percécusion des druides par les descendants des chefs et des soldats issus de la romanisation. Un grand nombre de druide restèrent fidèles a leur dieux et partirent, trouvèrent refugent en germanie ou en grande Bretagne auprès des Bretons. De même le roi Fergus II trouva refuge en Scandinavie avant de revenir dans la partie nord de la Britannia qui allait devenir l'Ecosse des années plus tard. De nombreux druides trouvèrent alors refuge dans l'île de Mona. En 61 après J-C, le gouverneur Romain Paulinus Suetonius fit construire des navires à fond plat afin de permettre à ses fantassins et cavaliers d'aller massacrer tous les habitants de l'île... Le destin s'acharnait sur les druides. 


    Des années plus tard, le monde était en plein changement. Les peuples scandinaves colonisèrent les îles aux nord de la grande Bretagne comme les peuples Jutes, Angles et Saxons l'avaient fait des années plus tôt. Avec la chute de l'empire Romain et l'arrivé des Francs les Bretons émigrèrent dans la Bretagne "Breizh". Des druides fameux comme "Cadoc" ou d'autre textes de la littérature Bretonne fond allusion à cette partie de l'histoire.  En Irlande St Patrick qui avait été formé par les druides fit un travail remarcable pour associer l'ancienne et la nouvelle tradition et ainsi permettre à l'héritage des druides de perduré.  En 574 Saint Colomba intervint en la faveur des "Filidh" (Bardes). Au pays de Galles le roi Howell II le Bon (916-950) mentionnait leurs rencontres dont les récits inspirèrent les romans de la Table Ronde. En 1136, Geoffroy de Monmouth écrivit son "Histoire de Bretagne". La première assemblée historique des bardes Gallois se réunit en 1176 au château de Cardigan. Le 1er Janvier 1344, le roi Edouard III convoqua une table ronde de Bardes. vers 1400, on cite une tentative de restauration du Druidisme Païen avec un nommé "Sion Cent". Vers 1450 se tint une assemblée de "Eisteddfod" de Bardes à Carmarthen. Ces réunions se poursuivirent de 1523 à 1568, malgré les persécutions des rois Henri V et Henri VIII d'Angleterre. Elisabeth Ier intervint pourtant dans les "Eisteddfodau" pour distribuer des licences aux Bardes afin de les récompenser. 


    Concernant l'histoire de France, l'empereur Charlemagne publia vers l'an 8OO un décret interdisant le culte des eaux, des pierres et des arbres. Le culte druidique en Bretagne fut épargné de cette interdiction car la région était sous la protection de la noblesses bretonnes. À l’époque la Bretagne fut régie par Nominoë Ceci assurera une douzaine d’années sans guerre entre Bretons et Francs… avant qu’avec le décès de Louis le Pieux et donc la fin de l’accord de 832, l’expansion territoriale bretonne ne reprenne de plus belle à partir de 843 ouvrant une nouvelle dynastie de rois bretons (Nominoë, Erispoë, Salomon, Alain le Grand), vainqueurs des rois francs et imposant aux Carolingiens de leur céder le Cotentin, l’Avranchin et les territoires à l’ouest de la Maine, ensuite les derniers arrivant à fondé des alliances et des colonies en Bretagne furent les Vikings et il en résulta la création du duché de Normandie et le développement du commerce a Nantes et avec les ports de commerces d’Irlande comme Cork ou Dublin. S'en suivie une époque de migration venu d'Irlande et de la Grande Bretagne. Ainsi que le rattachement de la Bretagne au royaume de France.


    Alors qu'elle perdait son caractère acroamatique, la tradition druidique se trouva peu à peu transcrite par la force des choses. Il fut ainsi conservé dans des bibliothèque du château de Raglan, à l'ouest du Pays de Galles, des ouvrages écrits par des Bardes, notamment les écrits des grands Bardes Gallois du Moyen-âge. Qui furent traduit en Français par Jean Markale. Vers 1560, avec l'autorisation du châtelain Lord William Pembroke, un dénommé Llewelyn Sion of Llangewydd recopia quelques extraits de ces documents maintenant disparus, quelques noms sont restés: les livres d'Enion, le prêtre; de Taliesin, chef des Bardes; de Dafydd Ddu o Hiraddug (David le Noir); de Cyvarwydd; de Jonas Mynyw; d'Edyr Dafor Aur; de Sion Cent; de Rhys Goch (le rouge) etc... etc... 


    Ce trésor fut sauvé malgré l'acharnement de Cromwell (1599-1658) qui fit rechercher et détruire tous document ayant trait à la tradition druidique. Il en émergera quarante six triades théologiques reprises plus tard par Edward William, également Barde, mieux connu sous son nom d'initié, Iolo Morganwg, qui les publia avec ses propres poèmes. Ils seront repris dans un ouvrage intitulé "Bardaas" écrit par le Révérend J.Willams AbIthel (1862). 


    En Bretagne nous avons eu une personne qui comme Iolo Morganwg à fait un formidable travail de collectage des récits de la Tradition Bretonne, ce fut Anatole Le Braz avec son fameux livre "Légende de la Mort" ou il collecta des histoires sur l'autre monde et la mort en bretagne, notamment les "intersignes" des présages propre aux bretons et qui ne sont pas sans rappeler la divinations ou les augures des druides. Il a aussi écrit traduit d'ancien récit sur l'Ankoù le dieu-esprit Breton de la Mort ou l'Esprit psychopompe de la Mort en Bretagne ainsi que sur les C'hoarnerezed noz qui ne sont pas sans rappeler les Bean Shidhe en Irlande.


    Pour en revenir aux triades bardiques de Iolo Morganwg peut on dire que ces triades représentent à elles seuls la spiritualité ou la philosophie des druides ? D'autant que pour survivre dans une société Chrétienne elles ont du être adapté pour un auditoire Chrétien. Cependant leur forme en triade du a leur construction ternaire son typiquement celtique, ce qui nous fait penser que c'est plus l'Eglise a ses début qui à emprunté au Druides et au Druidisme certainement encourager par les travaux de St Patrick et l'adaptation des coutumes ou l'ouverture des celtes sur les autres cultures et sur le monde. 


    Le retour officiel du Druidisme:
    Le 22 Septembre 1717 John Toland réunit à la taverne du Pommier de Londres, les délégués de comtés du Royaume Unis, de l'Irlande et de a Bretagne Armoricaine dans le but de fédérer les différentes branches de l'Ancient Druid Order (l'Ancien Ordre des Druides). Cette réunion importante marqua le véritable renouveau du Druidisme qui n'était jusque là qu'en sommeil. Elle imprima en tout cas le fait qu'il existait toujours des bosquets et des assemblées de Druides de chaque côté de la manche. Suite a cela d'autre groupe vire le jour plus tardivement. En Gande-Bretagne, en Irlande, en Bretagne Armoricaine et de l'autre côté de l'océan Atlantique aux Etats Unis d'Amérique. 


    Sources:
     "La part des Dieux, d'ou viennent les Druides?" par Gilbert Le Cossec. 
    "Les grands Bardes Gallois" traduction de Jean Markale. 
    "Le Druidisme éternel, retrouver le chemin initiatique de nos Ancêtres" par François Willigèns. 
    "Le Druidisme au Quotidien" par Viviane Le Moullec. 
    "Fêtes et rituels du Druidisme" par Viviane Le Moullec. 
    "Histoire secrète des Druides" par Bernard Rio.
     "Les Druides un secret celtique bien gardé" par Morgan Brooks. 
    "An Triadoù, Triads of Bardism, Les Triades" Par Iolo Morganwg 
    "La religion des Celtes" Par Jan De Vries 
    "Les étoiles fixes dans la tradition Celtique" Par René Bouchet 
    "Les Traditions Celtiques, Doctrine initiatique de l'Occident" Par Robert Ambelain
    treeevor
    treeevor


    Genre : Masculin Age : 49
    Scorpion Date d'inscription : 13/01/2021
    Messages : 58
    Localisation : Sète

    La survivance des Druides Empty Re: La survivance des Druides

    Message par treeevor Ven 26 Fév 2021 - 9:47

    Merci pour cette connaissance. Smile
    cabalo17
    cabalo17


    Genre : Masculin Age : 56
    Scorpion Date d'inscription : 14/04/2020
    Messages : 488
    Localisation : Charente maritime

    La survivance des Druides Empty Re: La survivance des Druides

    Message par cabalo17 Ven 26 Fév 2021 - 18:23

    He bhe pour un travail sérieux, c'est un travail sérieux! Merci de cette érudition fort interressante!
    avatar
    Invité
    Invité


    La survivance des Druides Empty Re: La survivance des Druides

    Message par Invité Dim 28 Fév 2021 - 1:20

    Merci beaucoup, ça fait partie d'une liste de suets que j'ai développer pour mon travail a rendre pour mon dedicant dans le groupe ou j'étudie en ce moment, je me suis dit que je pouvais le partager avec vous.
    Carnun
    Carnun


    Genre : Masculin Age : 53
    Verseau Date d'inscription : 22/01/2014
    Messages : 560
    Localisation : Tir na n-Og

    La survivance des Druides Empty Re: La survivance des Druides

    Message par Carnun Dim 7 Mar 2021 - 8:50

    Très intéressant en effet, comme toujours je dirais.
    Les trois premiers paragraphes sont remarquables et offrent une synthèse cohérente des découvertes récentes. Histoire troublée, mélanges de populations, guerres et échanges religieux et culturels.
    Mais à partir du quatrième, cela se gâte par moments. Encore une fois il faut attirer l'attention des lecteurs profanes en matière celtique sur quelques imprécisions, dûes sans doute à la faible fiabilité des sources citées à la fin. Le Moullec est une néo-druidesse aux théories intéressantes mais discutables proches du New Age et du développement personnel, Jean Markale était un romancier et un poète, mais certes pas un historien ou un linguiste. Ses écrits sont à lire comme de la littérature et non comme une autorité sur les Celtes.
    En conséquence on trouve des raccourcis néo-druidiques non attestés : présenter Iolo Morganwg ou les Triades de Bretagne comme d'authentiques survivances de la pensée druidique est plus qu'hasardeux : chacun sait désormais que Morganwg était un faussaire de génie en mal de notoriété – et d'argent ! - et que ses écrits sont des falsifications inspirées aussi bien de légendes galloises médiévales que de la Franc-Maçonnerie, avec une forte influence chrétienne. De même, les Triades n'ont pas grand chose à voir avec une conception antique : on y fait référence pêle-mêle à un Grand Tout qui reste à découvrir, on y côtoie des lettres bizarres (I. O. W. ) qui ne sont qu'un rappel du tétragramme de Yahvé, le concept des Trois Mondes (Ceugant etc) ou de l'Awen, en opposition avec toutes les connaissances récentes sur la pensée celtique et l'éthique druidique.
    On peut en dire autant du Barzaz Breizh qui ne fait que rassembler des contes populaires récents, mêlés d'inventions pures et simples de Le Braz lui-même, plus auteur que compilateur. Ainsi les attributs de l'Ankou ont davantage à voir avec la vision christianisée de Khronos qu'avec l'Ankow originaire de Grande Bretagne.
    Des migrations
    'les druides ont trouvé refuge en Grande Bretagne et en Allemagne' : hélas aucun texte ni preuve archéologique ne le confirment. Rien ne dit que l'Ecosse picte avait des druides, et les Scots qui s'y établirent au haut Moyen Âge était des irlandais chrétiens. Quant à l'Allemagne, étant à l'époque déjà germanisée, les druides, celtes par définition, n'y auraient pas été très bien reçus. Les Teutons étant clairement germains, cela ne faire plus guère débat, leurs conceptions du divin étaient sûrement celle des autres peuples germaniques, donc relativement éloignées de celle des Celtes, voire incompatibles sur de nombreux points. Si l'on réfléchit un peu, comment un peuple déjà constitué avec une longue histoire accepterait-il la domination religieuse du clergé en fuite d'un autre peuple, radicalement différent de lui dans la langue et les traditions ? Il y eut des celto-ligures, des Celtibères, mais point de celto-germains. On parle bien d'une époque où les druides avaient déjà pratiquement disparu du paysage, et cela avant même l'agression romaine. Les changements sociétaux du début du 1er siècle avant notre ère (abandon de la royauté pour des systèmes de sénats, influence méditerranéenne, etc) avaient considérablement réduit leur pouvoir pour n'en garder que l'aspect religieux, avec un pouvoir politique très affaibli. Des répressions romaines ont bien existé, notamment sous le règne de Claude, mais elles sont restées à la marge. Les Romains ne réprimaient pas les religions, mais la sédition. Les sporadiques révoltes gauloises avaient davantage des causes fiscales que religieuses ou culturelles. La Gaule a suivi un processus normal de colonisation : les élites se sont romanisées, envoyant leurs fils étudier à Rome, adoptant des noms et des cultes romains syncrétiques où les druides n'avaient plus leur place. Ainsi le peuple des campagnes, privé de clergé, s'est réfugié dans la superstition.
    Il n'y a pas non plus d'attestation de migrations de druides hors de Gaule ; où seraient-ils allés ? L'île de Bretagne, bien qu'imparfaitement colonisée par les Romains, était toutefois nettement romanisée et latinisée dans ses grandes agglomérations. L'Irlande, quant à elle, avait une culture bien différente de celle des continentaux, tant dans la langue que dans la religion malgré des traits communs. Il faut donc imaginer une lente déliquescence de la religion celtique, en manque de lieux de cultes puisque leurs temples avaient été détruits ou récupérés, et surtout en perte de fidèles.
    De même, il est imprécis de dire 'les Bretons sont venus s'établir en Armorique' : cela n'a surement concerné que quelques milliers de personnes, l'essentiel de la population restant en Grande Bretagne et se mêlant aux Germains, comme l'attestent les tests ADN. Les 'émigrés' bretons, chrétiens aux élites romanisées, se sont également cantonnés à la Basse Bretagne, elle-même romanisée et chrétienne. La langue bretonne ne provient pas du Gaulois et on a jamais parlé Breton à Rennes ou à Nantes.
    Leprachauns et autres
    Certes nos contes de fées sont indirectement issus d'un fond légendaire indo-européen. Mais leprachauns, korrigans et huldufolk sont trois choses bien différentes, même si elles peuvent faire référence à des traits communs nés au Moyen-Âge : les leprachauns irlandais pourraient être une vision tardive, médiévale et campagnarde, des dieux anciens (Tuatha Dé), symboliquement vaincus par les humains et réfugiés dans les tertres et le monde invisible. La croyance populaire les a réduits en taille et en amplitude. Les korrigans bretons sont des croyances post-médiévales ; n'oublions pas que la Bretagne a très peu de traits gaulois et que la plupart de ses croyances sont issues d'un fond britonnique médiéval passé par le crible chrétien, tant latin que germain. Les huldufolk, quant à eux, sont un concept étranger aux Celtes, puisque clairement scandinaves.
    Druide, quel est ton nom ?
    St Patrick formé par les druides... faut-il re-préciser que rien n'atteste de cela ? C'était un jeune chrétien romain vivant au Pays de Galle, enlevé par des Gaëls puis revenu au pays pour ensuite christianiser l'Irlande par le haut, du moins dans la légende. Car en vérité son influence a été moindre, comme l'attestent même les Chroniques d'Ulster. Druides et moines ont cohabité dans l'île, se sont influencés, mais la religion celtique s'est progressivement effacée devant le christianisme, sans violence, juste par capillarité et peut-être grâce à des catastrophes naturelles au 6ème siècle (Comète de Haley, Peste de Justinien) utilisées par les chrétiens pour attester de la puissance de leur dieu.
    Ensuite, quant un auteur tardif en Irlande ou au Pays de Galles parle de 'druide' ou de 'barde', cela n'a plus grand chose à voir avec la terminologie antique. Déjà les druides de Tacite ou de Pline ne sont plus les mêmes que ceux de Strabon. Il faut lire à ce sujet Guyonvarc'h et Leroux et leur brillante étude linguistique à la fin de leur ouvrage Les Druides : le mot 'druide' au début de l'ère chrétienne s'applique à des mages plus qu'à des prêtres, tandis que le barde n'est plus qu'un poète de cour qui récite et amplifie des récits qu'il transmet et modifie sans avoir la connaissance de leur symbolique ou de leur origine par le fait de l'évolution des langues (voir l'étymologie fantaisiste de Llew Llaw Gyffes qui bâtit un récit entier sur une erreur de vocable). C'est là qu'on trouve même le terme de 'druidesse', alors que les femmes n'avaient, à notre connaissance, pas accès au culte, mais peut-être, tardivement, à une forme de divination (vates), possiblement inspiré des pythies ; la druidesse des récits irlandais médiévaux est plus une diseuse de bonne aventure qu'une réelle prêtresse, et il en va de même des récits des auteurs de l'Antiquité tardive. Bref, un barde au 12ème siècle n'est plus un membre d'une classe sacerdotale païenne, porteur de récits mythologiques et guide des âmes, mais l'équivalent insulaire des troubadours et trouvères qui amusaient les dames et cherchaient prestige et argent facile.
    Une renaissance impossible
    Pour ce qui est du renouveau druidique, il ne fait plus débat malgré les combats qui font rage au sein des clairières et bosquets, entre scissions et querelles d'egos. Hormis quelques farfelus qui se réclament encore d'une tradition initiatique venue du fond des âges, la plupart des 'druides' modernes ont au moins la décence d'avouer qu'ils ne font que s'inspirer (vaguement) de ce qui a pu être. Mais les concepts, rituels et autres symboles (tribann entre autres) ne remontent pas à plus de 300 ans. Toland était un athée, Morganwg un fervent chrétien désireux de créer, par la Gorsedd, un mouvement culturel gallois non religieux. D'ailleurs l'aspect religieux n'apparaît qu'au cours du 19ème siècle et même de nos jours il n'est que vague et non dogmatique, ce qui est là aussi une contradiction avec une quelconque filiation ancienne : les druides étaient des brahmanes, prêtres et philosophes autant que juristes, non des shamanes, et la religion des Celtes, dont les druides ne sont qu'un des aspects, n'était ni pacifiste, ni féministe, ni écologiste, ni seulement une philosophie. Ce n'était ni un culte à mystère, ni un culte initiatique célébré dans la Nature, mais plutôt un enseignement portant sur toutes les connaissances de son époque, parfaitement cohérent et impossible à répliquer dans un monde qui a changé autant dans son organisation sociale que dans ses perceptions intrinsèques de l'Univers et de son mouvement. Nous commençons seulement à reconstituer les sanctuaires celtiques, et leur nature même les rapproche encore plus de rites orientaux connus en Perse ou en Inde.
    Le 'renouveau' amorcé au 18ème siècle est une création complète n'ayant que peu de rapport avec les druides antiques. Il est directement issu des Lumières, de la période pré-romantique et de la redécouverte d'un patrimoine pré-chrétien, le tout revisité à la sauce de rites maçonniques. Ainsi de nos jours on trouve des rituels druidiques à Stonehenge, alors qu'on sait bien que les mégalithes ont précédé les Celtes de plusieurs siècles, sans être réutilisés par eux ; on voit aussi des groupes ritualiser en breton, langue d'importation apparue des siècles après la disparition des druides, et qui d'ailleurs n'avait même pas de mot pour 'druide', mais a dû l'emprunter au gallois à la fin du 19ème siècle. Les clichés ont cependant la vie dure et on peut voir des processions en robes blanches arpenter les forêts avec couronnes de feuilles et grande épée, au mépris de toute réalité historique... cela se passe de commentaire et les dieux, s'ils existent, reconnaîtront les leurs !!!
    Quelques sources fiables, incontournables pour qui s'intéresse réellement aux Celtes et veut avoir des bases solides sans les scories du néo-machin :
    Christian Guyonvarc'h et Françoise Leroux, Les Druides
    Claude Sterckx, La Mythologie du Monde Celte
    Venceslas Kruta, Les Celtes
    Keltia Magazine, seul magazine entièrement dédié à la culture celte, et qui a bien besoin de vous en ces temps troublés... Calendrier inclus pour le numéro de Samonios, que j'ai l'honneur d'illustrer chaque année. Y collaborent aussi bien Venceslas Kruta (archéologue et celtologue number 1) que Bernard Sergent (mythologue spécialisé dans les mythes indo-européens et chercheur au CNRS), Frédéric Kurzawa (historien spécialiste de l'Ecosse), Philippe Walter (historien et mythologue), Jacques Lacroix (spécialiste de ka langue gauloise et de la toponymie)


    Dernière édition par Carnun le Mar 9 Mar 2021 - 14:44, édité 1 fois
    treeevor
    treeevor


    Genre : Masculin Age : 49
    Scorpion Date d'inscription : 13/01/2021
    Messages : 58
    Localisation : Sète

    La survivance des Druides Empty Re: La survivance des Druides

    Message par treeevor Dim 7 Mar 2021 - 11:08

    Super, merci pour tout ce foisonnement.
    avatar
    Invité
    Invité


    La survivance des Druides Empty Re: La survivance des Druides

    Message par Invité Lun 8 Mar 2021 - 9:22

    Merci pour ce complément a lire, pour les Léprechaune oui c'est vrais, il y a les histoires de Fir Darrig (l'homme rouge) qui s'écrit aussi Far Darrig ou Fear Darrigh, dans les histoires il entre dans les maisons en Irlande pour commettre certains méfaits on ressent quand même une référence aux tuniques rouges, les soldats Anglais à l'époque ou c'était une colonie Anglaise autour de 1540, il y a un peu la même chose avec le Yannig an aod (Jean du rivage) un esprit de la nature ou un revenant dans certaine version de l'histoire, qui attend que les hommes sortent du bistro la nuit et hurlent leur nom dans la brume pour les y perdre voir pire les poussés d'un ravin. On sent là aussi quelque chose comme une histoire raconté pour pouvoir trouver une explication pour ces messieurs après n'être rentré qu'au petit matin du débit de boissons le plus proche du port ou de la mer.
    Carnun
    Carnun


    Genre : Masculin Age : 53
    Verseau Date d'inscription : 22/01/2014
    Messages : 560
    Localisation : Tir na n-Og

    La survivance des Druides Empty Re: La survivance des Druides

    Message par Carnun Lun 8 Mar 2021 - 10:49

    Pas faux: quand je vivais en Irlande, plus d'une fois j'ai vu ou entendu des leprachauns au sortir du pub, et pas qu'à minuit lors de la nuit de Samhain sur le bord de la falise de Dun Aonghosa sur les Îles d'Aran! La Guinness, ça tape.


    Dernière édition par Carnun le Mar 9 Mar 2021 - 14:58, édité 1 fois
    cabalo17
    cabalo17


    Genre : Masculin Age : 56
    Scorpion Date d'inscription : 14/04/2020
    Messages : 488
    Localisation : Charente maritime

    La survivance des Druides Empty Re: La survivance des Druides

    Message par cabalo17 Lun 8 Mar 2021 - 16:57

    Passer la nuit en compagnie d'une chopine et d'une copine... Quelque soient les latitudes et les époques, les gens de mer ont les mêmes activités!  Smile
    Par contre dites moi tous les deux, est ce que par hasard vous ne compteriez pas écrire un bouquin à 4 mains? Votre érudition dans ce domaine vaut celle des PUF...
    Par contre si je comprends bien Carnum, l'idée actuelle des druides ne serait qu'un chapitre du "Roman National" du Second Empire et de la III° république?
    Carnun
    Carnun


    Genre : Masculin Age : 53
    Verseau Date d'inscription : 22/01/2014
    Messages : 560
    Localisation : Tir na n-Og

    La survivance des Druides Empty Re: La survivance des Druides

    Message par Carnun Mar 9 Mar 2021 - 14:55

    Gûdwunter (sous d’autres pseudos) et moi avons par le passé eu certains désaccords, quelquefois sanglants, encore lisibles sur ce forum et sur d'autres... Nous avons une vision quelque peu différente: sa démarche est spirituelle, la mienne est historique et scientifique, et elles sont parfois peu conciliables. Mais la hache de guerre est enterrée et vérifie notre complémentarité plus que notre opposition. Toujours partant pour une corne d’hydromel dans tes Monts ou en Sarthe, Gûd !

    Pour ce qui est du néo-druidisme, c’est plus compliqué : le roman national n’y entre pas vraiment en jeu, car cette question reste anecdotique d’un point de vue historique, réservée à certains ‘cercles’ autoproclamés. Ces mouvements, au départ culturels plus que spirituels, non religieux, sont nés en Grande Bretagne au 18è siècle, en s’inspirant de ce que l’on croyait savoir des Celtes à l’époque, c’est à dire à peu près rien. On croyait que les mégalithes étaient celtes ; il n’en est rien. Que les druides célébraient dans les forêts et les lieux naturels. Il n’en est rien. Que leur religion était féministe, non-violente et écologiste : il n’en est rien. À l’image de Stonehenge, chacun y met les fantasmes de son époque, et ceux-ci sont souvent erronés. Cette démarche s'inscrivait dans un contexte politique précis : Siècle des Lumières, pré-romantisme, nationalisme gallois, puis bientôt rejet de la Révolution Industrielle et du capitalisme, recherche d'un Âge d'Or qui n'a jamais existé. La question des croyances est tardive ; au départ ces groupes (Ancient Order of Druids) étaient chrétiens, à tendance déiste. Leur imagerie est chrétienne (Triades pour la Trinité, Awen pour amen, initiales rappelant le tétragramme de Yahveh, etc) : la plupart de ces gens étaient francs-maçons, d'où la présence de rites initiatiques et de mystères dont la religion ancienne ne montre aucun trait... sans compter les coiffes égyptiennes de nombreux groupes ! Même Churchill ou la Reine ont été 'initiés', ce qui montre la distance avec un aspect religieux païen : la cheffe de l’Église Anglicane ne se ferait jamais admettre dans un cercle non-chrétien.

    En France le mouvement apparaît timidement au 19è siècle, à l'imitation de la Gorsedd galloise : la Gorsedd de Bretagne date de 1899. Depuis, l'histoire du druidisme en France est une suite de querelles d’ego, de conflits de personnes à qui sera grand-druide, qui taille des groupuscules dans les groupuscules, jusqu'à voir des personnalités isolées qui s'auto-proclament archidruides.

    Ces gens polluent souvent les débats sur des forums sérieux, ce qui nuit à l'ensemble. La sincérité ne fait pas tout. Chaque année, au sein de Keltia Magazine, nous organisons un colloque dédié à la religion celtique, où sont invités des universitaires reconnus. Pourtant cela attire des porteurs de tribann qui repartent déçus du manque de réponses claires à leurs interrogations. Pour preuve voici la mise au point que l’Arbre Celtique a dû faire il y a quelques années, et qui résume parfaitement l'histoire du néo-druidisme :

    On peut retenir cette phrase: 'La véritable tradition celtique ne peu être retrouvée que par le biais de recherches scientifiques (...) par des personnes compétentes, ayant suivi une formation universitaire adaptée de haut niveau'...

    En résumé, la démarche 'normale' voudrait que l'on utilise l'histoire pour nourrir sa foi et en modifier au moins les contours; mais nombres de néodruides font l'inverse, partant de leur ressenti pour adapter les faits, et ce malgré les découvertes les plus récentes: on célèbre encore en forêt ou au pied de mégalithes, on porte des robes vertes et on amène des épées lors de cérémonies dont la forme même est en contradiction avec la réalité historique. Des groupes comme l'Obod (tendance pompe à fric New Age) acceptent aussi que l'on soit monothéiste, ploythéiste, athée, que l'on prenne les dieux grecs, scandinaves ou les esprits amérindiens... Le druidisme à la carte, en somme; si l'on se sent druide, on l'est! Même sans aucune connaissance des Celtes, rien qu'en batifolant joyeusement entre les arbres. On baigne dans la tolérance rosée et la bienveillance béate. Cela manque de têtes coupées et de chevauchées furieuses, à mon avis. Je prône un 'druidisme de combat': on ne peut aseptiser ceux qui furent de rudes guerriers; ce serait les trahir. Il faut tailler dans la chair du monde avec un cerveau aiguisé, ne laisser de côté aucun savoir et voir comment ainsi être utile à la société. J'avais écrit quelque part (je me cite!): un druide solitaire est comme une dynamo sans fil; ça tourne en rond, ça fait du bruit, mais ça ne sert à rien.

    Le néo-druidisme n'est pas une mise à jour, c'est une invention pure et simple. 'Druide' signifie 'fort savant': c'était un enseignement complet durant 20 ans. Aujourd'hui on peut se dire druide en ayant lu un article wiccan sur un forum. Personnellement je ne pense pas que l'on puisse être druide seul; un druide besoin d'une tribu, et cela réclame au moins une étude approfondie et une certaine reconnaissance. Je dirais même: on ne peut être druide de nos jours. Comme pour la plupart des religions antiques, l'esprit est mort avec les peuples qui l'ont porté. On ne trouvera pas de druides dans la Forêt de Paimpont, qui n'est qu'une Brocéliande parmi d'autres. On ne trouvera les druides que dans les livres.

    avatar
    Invité
    Invité


    La survivance des Druides Empty Re: La survivance des Druides

    Message par Invité Mer 10 Mar 2021 - 23:16

    T'inquiète pas pour le passé Carnun, c'est du passé, comme on dit en Breton "Gwechall e oa Gwechall n'eus forzh
    Et c'est intéressant tout ce que tu partage, quand à moi je râle souvent faut plus faire attention, j'ai des récations de ..Wink sur la défancive souvent. C'est le râleur qui revient. Et puis avec le temps... Je suis dans un groupe qui ressemble a l'Obod si on peut dire, mais avec les travaux rendu, les recherches beaucoup de recherches, j'ai toujours mes pratiques "spirituel" que tu qualifierait de new age, mais le charme c'est envolé avec le temps. 
    Pour le mot "Awen" en Breton c'est l'inspiration quand même. C'est proche de Amen c'est vrais mais le sens est autre. Tu peux voir dans le dictionaire glosbe ici https://fr.glosbe.com/br/fr/awen 
    Mais ce site de dictionnaire en ligne n'est pas toujours fiable, faut un dico papier a coté c'est mieux.
    Quand a prendre une corne dans les Menezioù pourquoi pas un jour, je doit aller voir une clairière qui est vers Quimperlé, je ne sais plus le nom c'est une druidesse qui m'a invitée sur FB. Après le covid on vera bien... après rencontré d'autres druides j'aurais plutôt envis d'aller voir les copains aux USA. Et pour les sorties j'aimerais mieux retourner dans les asso' de porteurs de kilt avec un ami qui y va en photographe pro, il a souvent des événements qu'il couvre. Je vais faire ça dans les années à venir, c'est plus mon truc.
    Ha les druides, finalement tu a peut être raison. Ils sont dans les livres, dans nos histoires et dans les souvenirs perdus. On peut se contenter d'en approcher l'essence et l'esprit aux moins le temps d'un rituel ou après avoir travailler dessus. 
    Quand a la spiritualité finalement c'est personnel et quand tu es relier je pense que c'est possible d'être seul, et d'entretenir une relation privilégier avec une ou des divinités, mais les humains sont fait pour vivre en groupes. (communauté, chasse, pèche, commerce, agriculture ... etc).  Après la partie du culte publique et privée dans l'antiquité, c'est peut être par là qu'il faut chercher. Ou alors retourner dans la forêt de brocéliande ou dans quelques livres encore un peut plus... 

    J'ai lu quelque chose sur un groupe, je te chercher le liens:

    Le respect des ancêtres et une pratique adaptée de l'ancienne spiritualité druidique. 
    Pratique qui puise aux sources anciennes tout en respectant l'esprit du temps. 
    Double mouvement entre Tradition et Inspiration.

    la source c'est ici: http://sequana.over-blog.com/pages/Le_Druidisme_du_Chene_et_du_Sanglier-524755.html

    Contenu sponsorisé


    La survivance des Druides Empty Re: La survivance des Druides

    Message par Contenu sponsorisé


      La date/heure actuelle est Lun 29 Avr 2024 - 1:37