Bonsoir à tous et à toutes !
J'avais envie depuis que je l'ai accompli le 29 août dernier de partager avec vous mon tout premier esbat. Même si j'ai bien tardé à écrire ce message, je n'en garde pas moins une impression très vive de cette soirée ; avant que ces ressentis ne s'estompent trop, je voulais le coucher par écrit sur ce joli refuge qu'est le forum.
Le soir du 29 août, à l'approche de minuit, la Lune qui était blonde en s'élevant était devenue d'une clarté argentine. Le jardin tout autour de moi était aussi puissamment lumineux qu'avec toute autre source de lumière, et d'une façon bien plus sereine que d'ordinaire... J'habite une maison proche d'une autoroute, et malgré les passages en continu des voitures et autres motos, ce soir-là la pleine Lune m'a permise à elle seule de faire abstraction absolue de tout ce qui n'était pas entre elle et moi. J'avais comme rarement j'en ai l'occasion la maison pour moi seule, et il était impensable que je n'en profite pas pour enfin m'essayer toute seule et en pleine nuit à mon premier esbat.
J'ai commencé par m'habiller d'une robe blanche assez fluide pour qu'aucun de mes gestes soit entravé, puis je me suis mise à rassembler ce dont j'aurais besoin en diffusant autour de moi une musique apaisante, qui me rappelle toujours le sentiment maternel... Une fois mes ressources préparées, je suis sortie m'installer dehors sous l'oeil de la pleine Lune. Tout le long du rituel, j'ai ressenti un sentiment d'amour profond et infini vibrer entre elle et moi, c'est très difficile à décrire... mais ses rayons étaient autour de moi comme la berceuse des bras d'une mère, et sa lumière comme un oeil bienveillant posé sur moi et ce que je lui offrais, ce soir là.
J'ai allumé de l'encens à la lavande, et placé au coeur de mon pentacle en brins de lavande une bougie argentée, que j'ai allumée. Je ne suis pas du tout prête pour atteindre un état de méditation, mais j'ai simplement laissé le silence et le calme m'envahir en regardant la Lune, longuement, avant de murmurer quelques prières pour elle, en son honneur, et d'autres pour me donner de la force - celle de me trouver, celle de m'accomplir, de m'épanouir. Quand minuit est arrivé, j'ai procédé au sortilège des neuf noeuds tel que l'a écrit Doreen Valiente, en changeant l'incantation pour qu'elle me convienne mieux et qu'elle me parle plus. En nouant ces noeuds, en les passant dans l'encens, en récitant, je ne pensais qu'à ce que je désirais demander à la Mère : la force, la patience et le courage pour devenir moi-même...
En achevant mon rituel, je l'ai contemplée de nouveau un long moment ; puis j'ai rapporté mon encens à l'intérieur, et l'ai laissé se consumer devant un tableau de la Mère que je chéris particulièrement. J'ai placé ma cordelette aux neuf noeuds devant.
En ce qui concerne la suite, j'aurais grandement besoin de votre avis... Car de tout le calme, de toute la patience, de tout le courage et toute la force que j'ai sollicitée, j'en ai vécu tout le contraire les jours suivants. Je commence une toute nouvelle vie de professeur des écoles que j'adore, qui me rend très enthousiaste, et les jours qui ont suivi cet esbat je me suis sentie vraiment anormalement sensible, émotive. J'avais les nerfs très fatigués et je me sentais les émotions à fleur de peau, j'ai beaucoup pleuré sans trop savoir pourquoi... Puis tout a passé, aussi vite que c'est venu. Pensez-vous que c'était une manière de... tout laisser s'évacuer, tout relâcher, faire place nette de mes émotions, afin de pouvoir réellement construire ma nouvelle vie ? J'aurais tendance à l'interpréter de cette façon, mais je crains justement de surinterpréter...
Je repense aussi beaucoup à une femme cet été que j'ai consultée pour de la lithothérapie, et chez qui j'ai tiré des cartes. Parmi elles, la carte "Maternel", et immédiatement après "Débordement". Je me demande si ce n'était pas un petit signe de ce que j'ai vécu après cet esbat, comme un besoin de lâcher les digues, laisser le flot du vécu s'écouler dans le giron de la Mère, pour mieux renaître ensuite, purifiée du passé, des émotions qui me retenaient, de la peur. Mais une fois encore, je me méfie de mon interprétation et j'aimerais grandement savoir ce que vous en pensez...
Merci infiniment si vous m'avez lue jusqu'ici !
)O(
J'avais envie depuis que je l'ai accompli le 29 août dernier de partager avec vous mon tout premier esbat. Même si j'ai bien tardé à écrire ce message, je n'en garde pas moins une impression très vive de cette soirée ; avant que ces ressentis ne s'estompent trop, je voulais le coucher par écrit sur ce joli refuge qu'est le forum.
Le soir du 29 août, à l'approche de minuit, la Lune qui était blonde en s'élevant était devenue d'une clarté argentine. Le jardin tout autour de moi était aussi puissamment lumineux qu'avec toute autre source de lumière, et d'une façon bien plus sereine que d'ordinaire... J'habite une maison proche d'une autoroute, et malgré les passages en continu des voitures et autres motos, ce soir-là la pleine Lune m'a permise à elle seule de faire abstraction absolue de tout ce qui n'était pas entre elle et moi. J'avais comme rarement j'en ai l'occasion la maison pour moi seule, et il était impensable que je n'en profite pas pour enfin m'essayer toute seule et en pleine nuit à mon premier esbat.
J'ai commencé par m'habiller d'une robe blanche assez fluide pour qu'aucun de mes gestes soit entravé, puis je me suis mise à rassembler ce dont j'aurais besoin en diffusant autour de moi une musique apaisante, qui me rappelle toujours le sentiment maternel... Une fois mes ressources préparées, je suis sortie m'installer dehors sous l'oeil de la pleine Lune. Tout le long du rituel, j'ai ressenti un sentiment d'amour profond et infini vibrer entre elle et moi, c'est très difficile à décrire... mais ses rayons étaient autour de moi comme la berceuse des bras d'une mère, et sa lumière comme un oeil bienveillant posé sur moi et ce que je lui offrais, ce soir là.
J'ai allumé de l'encens à la lavande, et placé au coeur de mon pentacle en brins de lavande une bougie argentée, que j'ai allumée. Je ne suis pas du tout prête pour atteindre un état de méditation, mais j'ai simplement laissé le silence et le calme m'envahir en regardant la Lune, longuement, avant de murmurer quelques prières pour elle, en son honneur, et d'autres pour me donner de la force - celle de me trouver, celle de m'accomplir, de m'épanouir. Quand minuit est arrivé, j'ai procédé au sortilège des neuf noeuds tel que l'a écrit Doreen Valiente, en changeant l'incantation pour qu'elle me convienne mieux et qu'elle me parle plus. En nouant ces noeuds, en les passant dans l'encens, en récitant, je ne pensais qu'à ce que je désirais demander à la Mère : la force, la patience et le courage pour devenir moi-même...
En achevant mon rituel, je l'ai contemplée de nouveau un long moment ; puis j'ai rapporté mon encens à l'intérieur, et l'ai laissé se consumer devant un tableau de la Mère que je chéris particulièrement. J'ai placé ma cordelette aux neuf noeuds devant.
- Tableau:
En ce qui concerne la suite, j'aurais grandement besoin de votre avis... Car de tout le calme, de toute la patience, de tout le courage et toute la force que j'ai sollicitée, j'en ai vécu tout le contraire les jours suivants. Je commence une toute nouvelle vie de professeur des écoles que j'adore, qui me rend très enthousiaste, et les jours qui ont suivi cet esbat je me suis sentie vraiment anormalement sensible, émotive. J'avais les nerfs très fatigués et je me sentais les émotions à fleur de peau, j'ai beaucoup pleuré sans trop savoir pourquoi... Puis tout a passé, aussi vite que c'est venu. Pensez-vous que c'était une manière de... tout laisser s'évacuer, tout relâcher, faire place nette de mes émotions, afin de pouvoir réellement construire ma nouvelle vie ? J'aurais tendance à l'interpréter de cette façon, mais je crains justement de surinterpréter...
Je repense aussi beaucoup à une femme cet été que j'ai consultée pour de la lithothérapie, et chez qui j'ai tiré des cartes. Parmi elles, la carte "Maternel", et immédiatement après "Débordement". Je me demande si ce n'était pas un petit signe de ce que j'ai vécu après cet esbat, comme un besoin de lâcher les digues, laisser le flot du vécu s'écouler dans le giron de la Mère, pour mieux renaître ensuite, purifiée du passé, des émotions qui me retenaient, de la peur. Mais une fois encore, je me méfie de mon interprétation et j'aimerais grandement savoir ce que vous en pensez...
Merci infiniment si vous m'avez lue jusqu'ici !
)O(