par Invité Jeu 31 Juil 2014 - 23:12
Afin de rester vierge et demeurer toujours seule, Hestia refuse la main que lui offrent Apollon et Poséidon. Zeus respecte son besoin de retraite et promet alors de lui donner un trône dans chaque maison habitée par les hommes.
Recueillie, silencieuse, elle siège sur l'Olympe, reste confinée dans le fond de sa demeure et protège de là toutes les habitations où se garde le feu. Non contente d'en être la protectrice, Hestia est le Foyer lui-même, personnifié et comme divinisé par la flamme attestant de sa divine présence. Cette flamme sacrée est le garant de la perpétuité de la famille, de sa fixité, de sa concorde, de sa prospérité.
Le feu qui brûle en effet sur l'autel du foyer est allumé par les ancêtres, alimenté par eux ; leurs descendants ont le devoir de veiller à son maintien et à sa sauvegarde, car son extinction marquerait l'extinction de la race.
Tout comme les demeures, les cités possédaient leur autel où brûle le feu d'un foyer commun. L'âme de la cité est censée vivre de la vie de ce feu, et chaque fois qu'une ville prend à charge d'aller au loin fonder une colonie, le feu sacré, pris au foyer commun, accompagne les courageux partants.
Diodore de Sicile déclare même que « Hestia inventa la construction des maisons ; en reconnaissance de ce bienfait, on vénère dans toutes les maisons l'image de cette déesse, et on célèbre des sacrifices en son honneur. »
L'hymne homérique consacré à la déesse indique que tous les repas débutent par une libation à son intention. On l'invoque lors de la cérémonie des Amphidromies, quand le nouveau-né est présenté au foyer et reçoit un nom. Alors qu'elle va mourir, l'Alceste d'Euripide s'exclame : « Ma Dame, je descends sous terre, et je viens pour la dernière fois t'implorer à genoux : garde mes orphelins ! »
Le feu qui la symbolise ne s'éteint jamais. On lui présente la jeune épousée, l'enfant naissant ; on l'invoque avant chaque repas. Elle prélève la première part de tous les sacrifices.
Hestia est traditionnellement représentée très humblement vêtue d'un voile simple, qui lui recouvre le corps comme ses cheveux.
EXTRAITS DE LA LEGENDE DOREE DES DIEUX ET DES HEROS (MARIO MEUNIER), LE LAROUSSE DES MYTHOLOGIES, WIKIPEDIA
